Condamnation d’une militante de l’association « Boucherie Abolition » pour provocation à la violence
Le 2 avril 2024, le Tribunal correctionnel de Toulouse a condamné une militante de l’association « Boucherie Abolition » pour provocation à la violence à l’encontre de six parties civiles dont deux dirigeants d’INTERBEV.
L’association « Boucherie Abolition » est un collectif d’activistes relevant du courant antispéciste, dont l’action vise à l’abolition de l’élevage et de la boucherie.
Le 1er décembre 2018, l’association « Boucherie Abolition » manifestait sur la voie publique aux abords du centre commercial Chatelet les Halles. Lors de la manifestation, les participants brandissaient des pancartes dont certaines affichant les portraits de divers acteurs du secteur de la viande, mentionnant leur nom et prénom ainsi que leurs fonctions au sein de leurs institutions respectives.
Les visages sur les pancartes étaient représentés avec une cible rouge, assimilable à une cible de tir de laquelle s’écoulait du faux sang. Cette action était filmée puis diffusée par l’association sur divers sites et réseaux sociaux.
Le Tribunal correctionnel juge que cette campagne constituait une incitation à la violence illicite. Ainsi, le juge rappelle que « si l’expression des idées est un gage de démocratie dans un Etat de droit, cette expression ne peut pour autant justifier une incitation à la violence de personne ou de groupe de personne et à un comportement de rejet à leur encontre […] ».
Le Tribunal a notamment considéré que la représentation de cible sur les visages démontrait incontestablement une provocation à commettre des actes de violence sur ces personnes.
L’activiste présentée comme présidente par les membres de l’association antispéciste, a été condamnée à une peine d’amende de 1.000 euros ainsi qu’à verser des dommages et intérêts aux six parties civiles, en sus des frais de procédure.
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