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La chasse aux œufs est ouverte : LDC rachète la société Ovoteam

Le groupe agroalimentaire LDC, leader du marché des œufs de consommation avec un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2021, a notifié son intention d’acquérir la société Ovoteam, société spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits à base d’œufs.

Après examen de l’opération de rachat, l’Autorité de la Concurrence (« ADLC ») a, le 30 mars 2023, estimé que l’opération n’était pas de nature à porter atteinte à la concurrence et a donc autorisé l’opération sans conditions.

 

La stratégie de développement de LDC 

La société LDC poursuit sa stratégie de développement dans la filière de l’œuf. Celle-ci avait commencé en octobre 2022 lorsque le groupe avait annoncé avoir racheté la marque d’œufs Matines auprès du groupe Avril, marque leader sur le marché des œufs de consommation.

Le rachat de la société Ovoteam fait donc suite à cette première acquisition du groupe qui compte continuer de renforcer ses investissements dans le secteur des œufs de consommation. Le groupe LDC possède d’autres grandes marques dans le secteur de la volaille et traiteur, comme Le Gaulois, Loué, Maitre Coq ou encore Marie.

 

L’analyse de l’Autorité de la concurrence

Le rachat par LDC de la société Ovoteam devait faire, en raison de la taille de l’opération, l’objet d’un examen par l’ALDC. Ainsi le groupe a eu pour obligation de notifier son intention de rachat à l’Autorité avant de pouvoir la concrétiser.

Dans sa décision, l’ADLC explique qu’elle a dû prendre en compte, dans le périmètre de son analyse, le rachat de Matines par le groupe LDC. En effet, les deux opérations ont eu lieu dans un délai inférieur à deux ans et interviennent toutes deux dans le même secteur de marché.

L’Autorité a examiné dans un premier temps les risques d’effets horizontaux sur le marché amont de la production et de la commercialisation des œufs. Il s’agissait là de déterminer les effets que pouvait avoir le rachat sur les autres producteurs d’œufs en tant que concurrents directs. L’ADLC a considéré qu’il n’y avait pas de risques à la fois en raison de l’organisation de l’approvisionnement en œufs de poules du groupe LDC, mais aussi en raison du contrepouvoir des clients ainsi que du pouvoir des concurrents.

L’Autorité a ensuite examiné les éventuels effets verticaux de l’opération, c’est-à-dire les effets que l’opération pourrait avoir sur les acteurs en aval de la chaine. Elle a en effet mis en avant un lien entre l’activité de commercialisation de produits à base d’œufs d’Ovoteam et la fabrication de produits traiteurs. L’Autorité a également considéré qu’il n’y avait pas de risques d’effets de levier.

Après cette analyse, l’ADLC a donc autorisé l’opération sans aucune condition.