Close
Actualité

Relaxe d’un élevage de cochons renvoyé devant le tribunal correctionnel par L214

Le 11 avril 2024, le tribunal correctionnel d’Auxerre a relaxé un élevage de cochons situé dans l’Yonne, son directeur et deux salariés de l’établissement, tous poursuivis des chefs de mauvais traitement, à la suite d’une citation directe de l’association L214.

Tout commence par une vidéo montée et publiée par l’association antispéciste sur son site internet et sur la plateforme YouTube le 19 août 2021, contenant des images et vidéos tournées sans autorisation dans l’enceinte de l’établissement et dénonçant des pratiques d’élevages, sources selon elle de mauvais traitements pour les animaux. Le communiqué de presse de l’association révèle que l’enquête concernant cet élevage a été faite à partir du témoignage d’un « lanceur d’alerte », ancien salarié de l’élevage, qui est à l’origine de nombreuses images contenues dans la vidéo.

L214 visait notamment des pratiques d’élevage comme la castration des porcelets de moins de 6 jours, la coupe des queues pour lutter contre la caudophagie ou la mise à mort par claquage des porcelets non viables. Mais c’est surtout un incident au cours de l’exécution d’une truie qui a déclenché l’enquête conduite par le Parquet d’Auxerre ; à l’issue de laquelle, seul un employé était renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Le Parquet a alors estimé, au regard des actes d’enquête effectués et des contrôles successifs des autorités sanitaires, que la conduite de l’élevage n’était constitutive d’aucun mauvais traitement justifiant un renvoi devant le tribunal.

A l’audience du 21 mars 2024, les mis en cause, le lanceur d’alerte et les autorités sanitaires appelées par le Tribunal exposent leur point de vue sur ces pratiques pendant plus de trois heures de débats.

Le 11 avril 2024, le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe à l’égard de l’élevage, du directeur et deux salariés, et a débouté les associations de protection animale de toutes leurs demandes à leur encontre. Seul l’éleveur poursuivi initialement par le Parquet a été condamné à une peine de 1.000 euros d’amende avec sursis.

 

#élevage #bienêtreanimal #relaxe

@tjauxerre